A quelques heures du coup d'envoi de la seconde saison de la LFL, il est pertinent de porter un regard sur les aboutissements de la première année. Lancée en 2019, cette nouvelle ligue française avait deux objectifs principaux : devenir la compétition nationale la plus prestigieuse et projeter la scène française sur le devant du circuit européen de Riot Games afin d'attirer le regard de toutes les ligues majeures désireuses de miser sur les nouveaux talents de demain.
La France apparaît régulièrement comme un véritable vivier de talents. Cela a notamment été confirmé par la victoire de l'équipe Misfits Premier lors du segment Printemps des European Masters 2019 qui, couplé au niveau relevé de la ligue en général et à la forte notoriété de la Team LDLC, a permis à la LFL de se distinguer comme l'une des ligues nationales les plus importantes en Europe.
Mais à l'aube de souffler sa première bougie, qu'en est-il du troisième objectif ? La LFL a-t-elle rempli son rôle de créatrice des stars de demain ?
Malgré leurs deux échecs lors des European Masters, la Team LDLC a dominé la LFL de bout en bout, en restant en tête du classement pendant les seize semaines de compétition. Un tour de force qui n'a pas échappé aux recruteurs des ligues majeures occidentales qui n'ont pas hésité à solliciter des talents ayant évolué au sein de cette structure.
Résultat des courses ? Eika, le midlaner des renards traverse l'Atlantique pour évoluer chez Immortals, l'équipe de Zaboutine. Il retrouve sOAZ sur la toplane et GotoOne, un autre français qui s'est illustré avec Bastille Legacy lors de l'Open Tour 2019, et qui assume le rôle d'assistant coach dans sa nouvelle structure.
Il faut maintenant espérer que le savoir-faire des français sera suffisant pour que la scène nord-américaine découvre l'existence des sidelanes...
Le deuxième joueur de la Team LDLC à quitter le berceau pour rejoindre le LEC, le championnat européen de League of Legends, c'est Comp. Le MVP du Summer Split de la LFL a été l'un des instruments majeurs du succès de la bande à YellOwStaR et évolue maintenant sous les couleurs d'une autre structure française : la Team Vitality, sous la houlette de Duke et de Mephisto.
En parlant des abeilles, il ne faut pas oublier Skeanz, qui après s'être imposé toute l'année comme l'un — si ce n'est le meilleur — jungler français, a tout naturellement obtenu son ticket pour intégrer l'équipe mère de la Team Vitality, après une seule année passée dans la formation académique.
Enfin, il faut se pencher du côté de la seconde équipe académique de la LFL, les Misfits Premier, qui a elle aussi promu l'un de ses joueurs phares dans son équipe principale. Après avoir semé la terreur sur la toplane, Dan Dan, la mascotte de la ligue, fait ses bagages direction Berlin et les Misfits Gaming pour aller cette fois-ci disputer le titre de champion d'Europe.
Même si tous les essais n'ont pas été transformés, il faut garder à l'esprit que d'autres joueurs de la LFL ont pu s'entraîner, voire même jouer sur scène avec leurs équipes principales en LEC. Ce fût le cas de Saken chez Vitality, ou encore de Lider, Kirei, Neon et H1iva chez Misfits. Ces expériences sont toujours sources d'enrichissements et de motivations pour les joueurs qui peuvent goûter au plus haut niveau européen et à son environnement.
La deuxième saison de la LFL est sur le point de commencer et les enjeux sont limpides : les passerelles pour accéder aux niveaux supérieurs sont dressées et fonctionnelles. D'autre part, avec la création de la Division 2 et la suite de l'Open Tour, ou même de la Grosse Ligue, le réservoir de talents de la scène française ne cesse de croître et de se professionnaliser. Autant de gages de qualité pour cette nouvelle saison de LFL qui s'annonce radieuse.
Alors, pour cette saison 2020, quelles seront les stars de demain ?
Twitter : @Gloponus