Après des années de compétitions diverses et variées, la LFL est venue structurer le circuit compétitif Français sur League of Legends ! Les professionnels ont enfin un cadre sain et structuré sur lequel s’appuyer pour s’affronter et progresser vers de nouveaux sommets. Alors que l’année 2019 touche à sa fin, il est temps de revenir sur les deux segments inauguraux de la LFL.
Huit équipes ont donc été sélectionnées pour débuter la compétition le 22 janvier 2019. On y trouve beaucoup d’habitués de la scène françaises (GO, LDLC,ROG, Solary), des équipes académiques de LEC (Vitality, Misfits), un petit nouveau (MCES), et un ovni dans tout ça : les aAa.
Pour les rares qui ne connaissent pas cette structure française légendaire, nous nous limiterons à son palmarès sur LoL : finalistes de la saison 1 contre Fnatic, participants aux premiers segments des LCS EU, ils ont disparus depuis des années… Avant de faire leur grand retour pour la LFL ! Sans faire faire d’excellents résultats (ils ratent de peu les playoffs), ils resteront un candidat de milieu de tableau sérieux lors du printemps (6-8), avant de faire face à un été plus difficile (3-11)...
Dès le début de la première saison, des rapports de forces émergent, et les équipes se jaugent. Certaines adoptent rapidement ce qui deviendra leur place récurrente.
La Team LDLC, que l’on attendait comme un concurrent sérieux, devient un monolithe inamovible à la première place. Sur 16 semaines de compétitions, ils seront à la première place, seuls ou ex aequo, pendant… 16 semaines ! Ils se qualifient donc d’office pour les deux finales, qu’ils gagneront sans perdre une manche. Monstrueux.
La déception (car oui, il y en a tout de même une), vient plutôt de leur performance internationale, lors des European Masters. Venant lors des deux éditions comme un concurrent sérieux au titre, les renards repartiront les deux fois bredouilles, la queue entre les jambes, éliminés prématurément sur deux contres-performances.
Mais pour qu’il y ait un gagnant, il faut aussi un perdant ! Cette année, c’est tombé sur les Solary. Exact opposé des LDLC, le yin de leur yang en quelque sorte, la team d’ami n’a que très rarement trouvé le chemin de la victoire (2-12, 2-12), passant les 16 semaines de la compétition… A la dernière place.
Pour les autres équipes, leur place a beaucoup varié en fonction des metas, des changements de joueurs, du contexte, de la température, de la pression atmosphérique, du nombre de champignons dans la sacoche de Teemo… Laissez-moi vous expliquer.
Au printemps, ce sont incontestablement les GO (8-6) et les ROG (9-5) qui règnent sur le milieu du tableau. Les premiers conservant l’élan accumulé lors de leurs nombreuses victoires en LAN, et les seconds trouvants petit à petit leurs marques, ils finissent par distancer des Vitality.Bee encore trop irréguliers. Misfits Premier se cherche encore, et les MCES ne sont pas au rendez-vous.
A l’été, les abeilles et les lapins ont repris du poil de la bête, tandis que les GO dégringolent.
Les changements ne concernent d’ailleurs pas seulement le classement d’ailleurs : les équipes aussi tentent régulièrement de nouveaux recrutement, pour le pire comme le meilleur.
Ceux qui ont le plus souffert des changements d’équipe sont incontestablement les GamersOrigin. Après le départ de Toaster, leur tireur, pour VIT, puis de leur capitaine Tonerre pour Solary, l’équipe bat de l’aile au début de l’été, avant de redresser la barre avec l’arrivée de Quaye, ancien coach des Fnatic.
Le ticket gagnant du mercato est remporté par les abeilles, qui, avec l’acquisition de Toaster, ont trouvé la pièce du puzzle qui les propulsera d’une cinquième place poussive au printemps à une seconde place convaincante à l’été.
Impossible de revenir sur cette année de LFL sans parler d’une des équipes phares : les Misfits Premier. D’abord quelconques pendant le premier segment, c’est durant les playoffs du printemps qu’ils vont se révéler. C’est grâce notamment à une meta qui favorise largement les lignes solo, où les MSF règnent en maître, grâce à Dan Dan en haut et Lider au milieu.
Surfant sur cette vague à grands coups de Vladimir, Neeko et autres Zed, ils iront chatouiller les Foxes en finale du printemps, avant de créer l’exploit et de remporter les European Masters et 150 000€ !
Désormais investis du titre de champions d’europe, ils dominent la saison d’été, seulement devancés par les LDLC. Malheureusement, ils sabotent eux-mêmes leurs chances pour les playoffs d’été (et leur re-qualification aux EM) après de nombreux changements de joueurs, pour venir en aide à leur équipe principale en LEC.
Et maintenant, les équipes pansent leur plaies en prenant des vacances bien méritées. Tous ? Non ! Car la LFL doit encore couronner son champion incontesté. Pour clôturer cette première année, un ultime tournoi, qui aura lieu à la Paris Games Week 2019, verra s’affronter les trois équipes qualifiées grâce à leur performance lors des deux segments : Team LDLC, Misfits Premier et GamersOrigin. MSF et GO d’abord s’affronteront pour gagner le droit d’aller défier l’empereur des renards, LDLC, devant une foule survoltée !
Alors, qui arrachera le titre de maître de la LFL 2019 ?
La réponse les 30 et 31 octobre, à partir de 13h30.